Selon un rapport de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle en France) datant de 2016, la contrefaçon sur les vins et spiritueux représente 1,3 milliard d’euros sur la même année. Une coquette somme qui s’envolent tous les ans au détriment bien sûr des ayants droit. Et ce sont alors les salariés des entreprises spécialisées qui trinquent ! Toujours selon le même rapport, l’INPI est formel, le commerce de l’alcool subit de plein fouet de lourdes pertes à cause de la contrefaçon. Ce secteur représente l’un des moteurs économiques européens. Rien que pour la production de vin, il compte 10 900 entreprises, pour 120 000 employés et un chiffre d’affaires annuels de 24 milliards d’euros.

D’énormes pertes d’emplois

Touchées directement par la contrefaçon, les entreprises qui produisent de l’alcool perdraient entre 530 millions d’euros sur les boissons alcoolisées et 740 millions sur le vin par an. L’Espagne culmine aux classements des pays qui subissent le plus de pertes, mais la France la talonne, en quatrième position. La contrefaçon entraine, selon l’INPI, la disparition de 4 815 emplois directs, dont 545 en France, et d’environ 18 500 emplois indirects. À titre de comparaison, dans le domaine sportif, 500 millions d’euros s’envolent en fumée chaque année à cause de la contrefaçon.

Le consommateur peut agir

Il peut arriver de constater la présence d’un produit contrefait dans certains magasins en ville ou sur les étales des marchés dans les villages. Et lorsque l’on parle de contrefaçon, rappelons qu’il s’agit d’une reproduction sans autorisation, totale ou partielle, d’un objet, d’un logo ou d’une marque déposés. Par exemple, pour un vin, il est interdit de mentionner une IGP (indication géographique protégée) Côte-de-Provence, pour un vin qui proviendrait d’Espagne. L’INPI rappelle que pour lutter contre la contrefaçon, il est possible de signaler ces abus sur le site du CNAC (Comité National Anti-Contrefaçon) http://www.cnac-contrefacon.fr. Les douanes interviennent directement après ces signalements. La contrefaçon concerne de multiples domaines : les médicaments, les vêtements, les chaussures, les produits alimentaires (dont les vins), les produits cosmétiques ou bien encore les équipements électroniques ou électriques. Les entreprises souhaitant se défendre doivent se rapprocher d'un cabinet d’avocats spécialistes en droit de la Propriété Intellectuelle.